En principe, une augmentation du SMIC est toujours une bonne nouvelle. Mais voilà, la réalité est parfois bien plus complexe.
Et pour certains fonctionnaires, la hausse annoncée se résume à une poignée de centimes, suscitant des grognements et des interrogatoires.
Alors, que se cache-t-il derrière cette revalorisation salariale qui semble ne faire que des vagues ?
Le SMIC : bouclier contre la précarité ou mirage ?
Le SMIC est censé protéger tous les travailleurs majeurs d’une rémunération trop basse. C’est l’outil fondamental pour éviter que les salariés ne soient payés en-dessous du seuil autorisé.
Si un employeur n’y adhère pas, c’est l’amendement assuré, et ça peut aller jusqu’à 1 500 euros, sans oublier les dommages et intérêts pour le salarié lésé. Tout est beau en théorie, mais on sait que la réalité peut être un peu plus tordue.
Pour les conventions collectives, certains secteurs fixent un salaire minimum qui peut être inférieur au SMIC. Dans ce cas, l’employeur doit préciser pour atteindre ce seuil.
Et, petit clin d’œil aux mineurs. On leur propose un SMIC « réduit« mais cela dépend de leur âge et de leur expérience.
Des centimes qui n’achètent pas la paix sociale
Le gouvernement a annoncé une revalorisation de 6 centimes pour environ 230 000 fonctionnaires. Cette augmentation, qui a pour but de « réaligner » ces fonctionnaires sur le SMIC a été appliquée depuis le 1er novembre, avec une hausse de 2% du SMIC.
Mais, cette petite hausse est loin de faire sauter de joie les syndicats, qui le qualifient de « ridicule ». Pourtant, c’est une obligation légale d’ajuster les salaires des fonctionnaires sous le seuil du SMIC.
La CGT monte au créneau
La revalorisation du SMIC a évidemment fait réagir les syndicats, et pas des moindres. La CGT est montée au créneau, dénonçant cette « hausse » comme un mépris pur et simple.
Six centimes ? La CGT réclame carrément une revalorisation du SMIC à 2000 € bruts, et une augmentation de 10% de la valeur du point d’indice pour les fonctionnaires. Une demande forte, mais qui a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent.
D’autres organisations comme l’Unsa Fonction publique suivent le mouvement et appellent des négociations sérieuses sur les salaires des agents publics.
Et il faut dire qu’avec la menace d’une suppression de la prime de pouvoir d’achat, le mécontentement est à son comble. Si les fonctionnaires ne sont pas écoutés, cette histoire pourrait bien mal finir.