C’est officiel : une mauvaise nouvelle pour les fonctionnaires. La Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA), qui existe depuis 2008 pour compenser la perte de pouvoir d’achat, va disparaître.
Alors, que va-t-il se passer pour les fonctionnaires cette année ? Préparez-vous à des changements qui risquent de faire du bruit.
C’est quoi la GIPA, au juste ?
La GIPA était une prime qui venait accompagner l’érosion du pouvoir d’achat des fonctionnaires lorsque leur rémunération n’avait pas suivi la hausse de l’inflation.
En gros, si votre salaire n’a pas augmenté ces 4 dernières années pour couvrir la hausse des prix, la GIPA entre en jeu pour « booster » votre pouvoir d’achat.
Qui pouvait en bénéficier ? Tout fonctionnaire ou contractuel, que ce soit en CDD ou CDI, avec un indice de rémunération trop faible par rapport à l’indice des prix.
La GIPA va disparaître
Le 11 octobre dernier, le ministère de la Fonction publique a transmis son agenda social aux syndicats, avec une liste de 10 « sujets de travail ».
Un joli programme, mais le sujet qui risque de faire tiquer tout le monde est la réforme de la fonction publique. Notamment la suppression de la GIPA, annoncée par Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique.
Depuis 2008, la GIPA était reconduite chaque année par arrêté ministériel. Mais cette année, rien n’a été fait.
Et comme l’a rappelé Kasbarian lui-même, « la GIPA n’a jamais été destinée à durer éternellement ». Ce qui n’a pas du tout plu aux syndicats qui s’attendaient à ce qu’une reconduction soit au moins envisagée pour 2024.
Les syndicats montent au créneau
Dans une lettre envoyée au ministère le 10 octobre, Luc Farré, le secrétaire général de l’Unsa Fonction publique, a fait entendre sa voix : « La GIPA doit absolument être mise en place en 2024 ».
Avec l’inflation et l’absence d’augmentation générale des salaires, ce coup de pouce est indispensable. Et il n’est pas le seul à monter au créneau.
De nombreux syndicats réclament une revalorisation salariale digne de ce nom. Et, selon eux, la suppression de la GIPA serait une « provocation ». Même si la GIPA était une « petite » aide, elle représentait un soutien essentiel.
Les syndicats ne veulent pas de demi-mesures. Ils exigent une véritable augmentation des salaires pour tous les fonctionnaires et contractuels, afin de soutenir le pouvoir d’achat de ceux qui font tourner la machine publique.
Mais cette « réforme » pourrait bien aggraver un peu plus la situation pour ceux qui n’ont déjà pas grand-chose.